Créer un site internet

Œuvres intégrales / apprentissage

 

Est-ce que les œuvres intégrales facilitent les apprentissages?

 

Cette réponse est proposée à la question qui a été posée par un visiteur du site sur le rôle des oeuvres intégrales dans les apprentissages ; voici le lien de la page

http://baaziz-kafgrab.e-monsite.com/pages/oeuvre-integrale-et-projet-pedagogique/comment-faire-profiter-l-eleve-de-l-etude-d-une-oeuvre-integrale.html 

 

La réponse, qui dépend d’un certain nombre de choix et de pratiques, est bizarrement double : oui et non.

- Si les œuvres intégrales sont considérées comme un « objet d’étude », les pratiques engendreront des choix qui sont liés à des contenus théoriques et formels allant de la littérature pure et dure, à la narratologie, à la sémiotique, …. Et où la langue, qui n’est pas bien évidemment maitrisée par les élèves, n’est prévue que comme un simple outil de « transmission » ou de « production » (ipso facto les cours prennent l’allure de conférences magistrales, transmissives et unilatérales de bout en bout).

- Si les œuvres intégrales sont considérées comme un « prétexte » pour les apprentissages, c'est-à-dire qu’elles fournissent des supports, des ressources linguistiques et textuelles, etc., elles ne seront qu’un alibi, qu’une source d’inspiration didactique et proposeront des situations d’apprentissage de la langue, de son utilisation, de la communication, etc.

De ces deux positions découlent deux types de choix diamétralement opposés et qui semblent ne plus secouer notre conscience pédagogique et didactique.

- Le premier, qui n’est pas toujours justifié pédagogiquement ou fondé didactiquement, génère la lecture méthodique, les schémas actantiels et narratifs, les projets d’enseignement, les définitions des concepts et des notions appartenant à la critique littéraire ou à la tradition académique de la linguistique (focalisation énonciation, etc.), la « communication » imposée et focalisée sur les thèmes académiques et théoriques, etc. Le tout est supporté par un projet standard centré sur l’œuvre et qui repose sur les mêmes contenus, les mêmes progressions, les mêmes notions, …

- Le second, qui pourrait être une alternative raisonnable moyennant des planifications spécifiques, pourrait entrainer des activités contextualisées pour l’apprentissage de la compréhension et de l’usage de la langue en situation et pour la communication libre et  l’expression orale et écrite : les œuvres opèrent comme des supports et garantissent un fil conducteur pour le projet d’apprentissage. L’ensemble peut être hébergé par des projets différenciés centrés sur les apprenants

En un mot,

La première démarche s’inscrit, sans ambages, dans la didactique du français langue maternelle ; ce n’est donc pas compatible avec nos choix institutionnels et scientifiques

La seconde s’inscrit, sans conteste, dans la démarche du français langue étrangère ; ce qui s’aligne parfaitement avec le statut du français au Maroc.

 

Date de dernière mise à jour : 24/03/2022

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×