Il me semble que le recadrage des pratiques didactiques en matière de lecture pour plus d’apprentissages aux dépens de l’enseignement est susceptible de doter les élèves de stratégies individuelles de compréhension des textes littéraires.
C’est pourquoi, une démarche qui mime globalement celle adoptée par un vrai lecteur serait bénéfique. Un vrai lecteur ne se soucie pas trop des détails, ne s’intéresse pas à un discours descriptif sur l’action de lire, il ne fait pas de la métacognition à gogo. Il fait appel, cependant à certaines de ses connaissances, pour comprendre, apprécier, trouver du plaisir, etc.
La lecture méthodique, si on accepte de lui conférer le statut de démarche, ne fait que décrire le texte à travers des axes de lecture qui paradoxalement ne font que légitimer le repérage d’indices. Ils sont imposés et ne permettent point aux élèves d’apprendre quelque chose. La lecture méthodique, telle qu’elle est reconnue, ne commence en principe que là où les apprentissages, s’il y a apprentissages, s’arrêtent. C’est pourquoi elle n’est pas d’une grande utilité pour les élèves.
En revanche, la démarche suivante pourrait résoudre quelques problèmes, à savoir :
- Contextualiser
- Analyser
- Réagir
D’une part, elle imite les démarches intellectuelles d’un lecteur authentique :
- il jette un coup d’œil sur le titre, l’auteur, la table des matières, etc.
- - il essaie de comprendre et d’interpréter en lisant par le biais de stratégies censées être apprises et acquises (contexte, progression des personnages ; champs lexicaux, etc.)
- Il donne son point de vue sur un aspect ou sur la totalité du texte, d’une manière explicite ou implicite.
D’autre part, cette démarche permet de préparer les élèves à l’examen régional sans qu’ils perçoivent une quelconque rupture avec ce qui se fait en classe de lecture et les composantes de l’examen (qui pourrait expliquer partiellement l’échec lors de la gestion de l’épreuve).
Une condition enfin à la réussite de cette démarche est qu’elle soit compatible avec l’approche par les compétences. La compétence, rappelons-le, se construit graduellement sur une période relativement longue. Il est donc essentiel de compartimenter les savoirs, qui doivent impérativement subir une transposition didactique, et les répartir sur le nombre de séances prévues.
Commentaires
1 Mohamed Le 22/04/2016
Pourriez-vous me dire quelles sont les étapes à suivre lors de l’exploitation de la chanson en classe de langue?
Merci.