Dans le cadre de la mise en œuvre du « programme » de la période VI au collège, les subordonnées circonstancielles occupent une place fondamentale, surtout dans leur rapport avec l’examen régional de l’obtention du certificat du cycle collégial. Cette réflexion vise donc à apporter des repères pour améliorer leur d’apprentissage.
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Lors de la gestion des subordonnées circonstancielles, on s’attarde beaucoup sur les moyens linguistiques utilisés (conjonctions, coordonnants, locutions, etc.) ; ce qui est incontestablement essentiel, mais pas exclusivement essentiel.
Les subordonnées circonstancielles s’inscrivent avant tout dans des domaines de pensée, de positions, de rhétorique, etc. qui ne relèvent pas forcément de la langue : ces domaines sont en effet extralinguistiques. Ils renvoient à la structure psycho-cognitive profonde (complexe, nébuleuse, interactive, dynamique, etc.) alors que les expressions linguistiques relèvent de la structure de surface (apparente, unique, fixée, figée, etc.)
Les subordonnées circonstancielles développent donc des rapports logiques qui sont, intellectuellement, complexes. Il est naïf de croire que la seule annonce (lors de l’explication) que telle expression exprime telle circonstancielle est suffisant pour que les élèves en décodent le fonctionnement et en maitrisent le mécanisme.
Les rapports logiques constituent des prérequis fondamentaux pour la compréhension, l’assimilation et la réutilisation des subordonnées circonstancielles ; c’est pourquoi, il est évident qu’ils soient pris en compte par des enseignements et des apprentissages avant ou parallèlement à la gestion linguistique des circonstancielles.
Concrètement, il faudrait élaborer des activités autour des rapports logiques, dans un premier temps (lors de toutes les activités), indépendamment des expressions linguistiques sous-jacentes. Si tel est le cas, les élèves auront à transformer ce qu’ils ont compris en contenus linguistiques et remplacer une structure cachée par une autre visible, qu’on peut évaluer et apprécier et qui informerait sur les processus d’apprentissage et les difficultés rencontrées.
Dans cette optique, il serait préférable d'inviter les élèves à plus de travaux pratiques, individuellement ou en petits groupes, sur des phrases, des corpus, des textes, etc. et ne pas se limiter à des travaux oraux collectifs qui ne profitent généralement qu'aux bons élèves. il faudrait donc partir d'un travail individuel (car l'acte d'apprendre est individuel) et aboutir à des travaux en binômes, en petits groupes ou collectifs.
bref, il serait important, lors du traitement des subordonnées circonstantielles, de concilier le sens et l'expression, le fond et la forme et, au niveau de l'animation, permettre à chacun de mettre sa "main à la pâte"
Commentaires
1 Maria Le 08/03/2020