A défaut d’intérêt pour une éducation psychomotrice et culturelle, l’usage du corps et des activités corporelles, dans l’espace public, dévoilerait une certaine insouciance psychosomatique qui entraine parfois des conflits relationnels ou des affrontements culturels, criés à tue-tête ou passés sous silence et digérés avec amertume.
Il est assez fréquent de voir, dans la vie de tous les jours, un passager qui allonge, dans un train, ses pieds chaussés ou pas, sur le siège d’en face, un élève, en classe, qui ne peut se mettre à l’aise sur son banc d’école, un quidam qui vous tape sur l’épaule ou qui vous prend agressivement la main pour faire une simple demande, une personne qui se met, avec des compagnons, de travers sur une allée ou un passage, un « citoyen », qui attend son tour, couchant son corps sur le comptoir d’une administration ou s’accoudant pour s’approcher du nez du fonctionnaire, , ….
Ces actes et bien d’autres, volontaires parfois, inconscients souvent, sont le résultat d’une mauvaise maitrise du corps dans l’espace public (dans l’espace privé, chacun peut faire ce que lui plait) ;
Des incidents sociopsychologiques malenconteux découlent de ces actes: dignité bafouée, altercations, mépris, rejet, etc.
Ainsi, au-delà de considérations socioculturelles ou sociogéographiques particulières (penchants, relations sociales chaleureuses, dispositions, etc.), cette « mauvaise » maitrise du corps est le fruit direct ou indirect d’un manque d’une éducation psychomotrice ciblée, soit dans le giron familial au sein d’une éducation fondamentale préparant l’intégration sociale, soit au sein de l’école où l’accent est focalisé plus sur les apprentissages cognitifs que sur les expressions corporelles et artistiques, soit dans les structures d’encadrement socioculturelles…
Il est possible de sensibiliser les familles à une conception citoyenne de l’éducation, de repenser les curricula et les programmes d’études pour plus d’ouverture « épanouissante », en les positivant, sur la culture, l’art et les valeurs. ….
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